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Assurance-vie : une année 2019 difficile pour les fonds en euros immobiliers

L’an passé, leur rendement a chuté plus vite que celui des fonds en euros classiques. Un moyen d’en limiter la collecte ?

Crédit: iStock.

Le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein. Tel est le sentiment à la lecture du bilan 2019 des fonds en euros immobiliers, ces support d’assurance vie qui offrent les mêmes garanties que les fonds en euros classiques tout en laissant espérer de meilleures performances grâce à leur allocation d’actifs plus typée « immobilier ».

Certes, selon les chiffres de Good Value for Money, on peut noter qu’avec un rendement moyen de 1,78%, les fonds en euros immobiliers ont une nouvelle fois fait mieux que les fonds en euros classiques (1,4%).

Une avance qui se réduit peu à peu

Pourtant, ces chiffres ne convainquent pas totalement. En effet, le repli des fonds en euros immobiliers est lourd par rapport à 2018 (-0,55 point), beaucoup plus lourd en tout cas que celui des fonds en euros traditionnels (-0,27 point). De surcroît, le surplus de performances par rapport aux fonds en euros classiques (+0,38 point) est le plus faible jamais enregistré. Depuis le milieu des années 2000, il a été en moyenne de 0,80 point dépassant même 1 point certaines années.

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Peut-on expliquer ce resserrement par une baisse des rendements immobiliers ? Cela n’est pas à exclure. Mais Good Value for Money estime que cet argument « n’explique pas à lui seul l’importance de la baisse constatée ».

Un produit coûteux pour les assureurs

Le cabinet spécialisé dans l’analyse du marché de l’assurance vie rappelle notamment que les fonds en euros immobiliers ont un coût très élevé pour les assureurs du point de vue des normes prudentielles Solvabilité II. Bref, les professionnels ont tout intérêt à freiner la collecte dans ce segment. Des limitations existent déjà comme l’exigence de versement minimal en unités de compte ou le plafonnement de l’investissement annuel (par exemple à 50.000 euros).

Ceci étant, Good Value for Money note qu’il existe d’autres manières de dissuader les investisseurs. « L’un des moyens est évidemment la baisse des taux servis », lance le cabinet.