Assurance vie: mieux vaut bien réfléchir avant de profiter de l’exonération d’impôt
La fiscalité avantageuse des contrats d’assurance vie pourrait être séduisante, mais attention, il vaut parfois mieux renoncer à l’exonération d’impôt, selon lerevenu.com.

L’assurance vie est un excellent placement de court terme : si l’on vient de toucher un héritage, par exemple, et qu’on souhaite le réinvestir ensuite dans l’achat d’une résidence principale. Le fonds en euros, c’est-à-dire sa composante à capital garanti, qui est le contrat traditionnel, sert un rendement moyen supérieur aux autres placements sans risque, selon lerevenu.com, hors anciennes générations de PEL. Les contrats d’assurance vie atteignent leur maturité fiscale au bout de huit ans. Le particulier qui retire alors l’argent voit ses gains exonérés d’impôts, jusqu’à 4 600 euros de retrait par an, et 9 200 euros pour un couple.
Cependant, c’est un bon plan seulement si le contrat est compétitif. Les performances d’un contrat souscrit il y a quelques années sur les conseils d’un banquier sont même souvent médiocres, selon le magazine, voire carrément mauvaises. Mieux vaut ouvrir un nouveau contrat d’assurance vie, avec un meilleur rendement, que de retirer l’argent du premier pour bénéficier de l’exonération d’impôt. Les gains du nouveau contrat, qui aura un meilleur rendement, vont compenser le gain envisagé avec l’exonération fiscale de l’autre contrat.
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Le nouveau contrat rapporte plus du double
Par exemple, sur des fonds en euros sur lesquels sont investis 100 000 euros pendant trois ans, le rendement a été de 1% en 2019 pour un contrat souscrit il y a six ans, et il sera à 0,8% en 2020, puis 0,7% en 2021 et 0,6% en 2022, en raison de la dynamique baissière sur la rémunération des fonds euros. Pour un second contrat avec la même somme investie, le rendement a été de 2% en 2019, puis il sera de 1,8% en 2020, 1,6% en 2021 et 1,5% en 2022, selon les calculs du magazine lerevenu.com. Résultat, le premier contrat rapportera 1 748 euros nets d’impôts et des prélèvements sociaux au bout de trois ans, contre 3 585 euros pour le second contrat, plus performant mais fiscalisé. L’État récupère 526 euros, mais le souscripteur est gagnant.