Chômage partiel: Muriel Pénicaud dégaine le dispositif Arme jusqu’en 2022
Afin d’éviter une vague de licenciements, le gouvernement réfléchit à un dispositif de chômage partiel au long cours nommé « Arme », l’acronyme de d’Activité réduite pour le maintien dans l’emploi.

Comment faire pour que les entreprises conservent leurs salariés malgré la crise du coronavirus? Voilà l’un des sujets qui préoccupent les membres du gouvernement. Muriel Pénicaud, la ministre du Travail a expliqué, ce lundi 8 mai sur franceinfo, que le gouvernement planchait sur un nouveau dispositif de chômage partiel qui durerait «un à deux ans». Nommé «Arme» (Activité réduite pour le maintien dans l’emploi), il permettrait aux salariés de conserver leur emploi et aux entreprises de préserver leur savoir-faire.
Dans la pratique, si elles ont moins de travail qu’auparavant, les entreprises pourraient baisser leur temps de travail. L’Etat s’engagerait alors à compenser le salaire et la perte d’activité, il paierait le reste à charge pour que le salarié n’ait pas de différence sur sa fiche de paie. En échange, l’employeur s’engage à garder ses équipes et à ne pas supprimer de postes.
Discussions avec les partenaires sociaux
Des discussions auront lieu cette semaine entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Mais selon franceinfo, le patronat comme les syndicats seraient favorable à l’adoption d’un tel dispositif. Celui-ci a, en effet, l’avantage d’être accessibles à tous les secteurs. Quant aux entreprises, elles pourraient bénéficier de ce dispositif, quelle que soit leur taille.
En place jusqu’à la fin du quinquénat d’Emmanuel Macron, « Arme » aidera aussi les sous-traitants des grandes entreprises industrielles à garder leurs salariés. Il sera aussi utile dans le tourisme et la restauration, qui pourraient mettre plusieurs mois avant de retrouver les niveaux précédant l’épidémie de coronavirus.
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Lors de la crise de 2008, des systèmes d’activité partielle de longue durée avaient déjà été expérimentés dans l’industrie. Cette fois, le gouvernement veut les intensifier, y compris dans le tertiaire. En attendant, le chômage partiel reste en place même si l’État a réduit la voilure.