Déconfinement: «Travailler tous» plutôt que «travailler plus»?
Gérald Darmanin a exclu une réforme nationale sur les 35 heures, ce lundi 15 juin, sur BFMTV. La veille, Emmanuel Macron avait parlé de la nécessité de travailler plus pour rembourser la dette de la France, qui a explosé en raison de la crise du coronavirus.

Le ministre de l’Action et des Comptes publics est revenu sur une déclaration du président. Alors que ce dernier a évoqué, lors de son allocution du dimanche 14 juin, la nécessité de travailler plus, afin de rembourser la dette de la France, certains ont pu craindre un projet de réforme du temps de travail hebdomadaire. Ce lundi 15 juin sur BFMTV, Gérald Darmanin a déclaré : « On ne va pas décider du temps de travail des Français, comme madame Aubry l’a décidé jadis ».
Selon lui, « on peut moins travailler dans certaines entreprises quand il y a moins de commandes, ou quand il y a plus de valeur ajoutée, et on peut travailler plus dans certaines entreprises qui ont assez de commandes ». Le ministre a également rappelé que travailler plus de 35 heures par semaine est déjà possible. « Nicolas Sarkozy l’a fait » et les ordonnances prises par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ont accru cette possibilité.
Pas de suppression de congés
Au même moment sur franceinfo, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, a tenu des propos allant dans le même sens. Il « ne croit pas » que les 35 heures vont être remises en cause ou que des congés vont être supprimés. Pour lui, le travailler davantage du président doit être compris ainsi: « Ça veut dire travailler tous, que tous les Français puissent trouver un travail (…) Il faut que nous travaillions tous, il faut trouver un travail pour les jeunes qui vont entrer sur le marché du travail, il faut éviter les licenciements massifs des plus de 50 ans, ou relocaliser en France », a-t-il précisé.
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Aussi, Bruno Le Maire a encouragé « un immense engagement collectif ». « C’est ça, le défi. Cela veut dire qu’il faut que le plus grand nombre de Français puissent trouver un travail, dans une période où nous anticipons 800 000 suppressions d’emplois en France », a expliqué le ministre.