Immobilier : consécration pour Ogic
Emmanuel Launiau, le président du directoire d’Ogic, a remporté le prix du promoteur de l’année aux trophées Logement & Territoires 2016. Après vingt années passées chez Bouygues Immobilier, il a insufflé à Ogic un nouveau souffle. « Notre métier n’est pas de vendre des mètres carrés. Nous sommes des artisans », analyse le président d’Ogic. Ce qui amène le constructeur à réaliser des programmes davantage en centre-ville que dans la “ville à débordement”, où se concentrent les principaux promoteurs français.
Parmi ses plus beaux programmes dans la capitale, Ogic a dessiné le projet Mille Arbres, sur le site Pershing, qui abritera des immeubles d’habitations, des bureaux, des hôtels…, et enjambera le périphérique. Il a également conçu le programme Allure, dans le quartier des Batignolles, sur le modèle du Flat Iron Building, à New York. « Nous avons été les premiers à proposer des services de conciergerie et des espaces partagés : une grande terrasse avec kitchen club à disposition des résidents, une chambre d’hôte pour leurs invités, une buanderie, des parkings pour véhicules électriques en partage… »
Le promoteur est également réputé dans la réhabilitation de monuments ou demeures historiques. Il a notamment réalisé la transformation de la prison Saint-Joseph, à Lyon, ou encore celle de l’hôpital Richaud (photo), à Versailles. Lorsque Ogic acquiert l’hôpital Richaud, sans condition suspensive de permis de construire, le site était en déshérence, squatté, avec de fréquents départs de feu… Le promoteur fait appel aux architectes Jean-Michel Wilmotte et Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques. Le programme a connu un succès exceptionnel et a reçu le prix spécial du jury aux Pyramides d’argent. « Pour réussir une combinaison de l’ancien et du neuf, il faut respecter les fondamentaux historiques. Pas question de densifier, il faut au contraire donner toute sa place à la nature », ajoute Emmanuel Launiau. Sous son impulsion, le chiffre d’aff aires d’Ogic est passé de 80 millions à plus de 500 millions d’euros. Il vise un objectif de 700 millions d’euros en 2019, « sans trahir ce que nous sommes : des couturiers du milieu urbain ».