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L’encadrement des loyers à Paris va bien faire son grand retour (et vite)

Le retour de l’encadrement des loyers parisiens a été annoncé mercredi 3 avril par l’adjoint à la mairie de Paris sur franceinfo. La ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales a confirmé que le décret avait été « signé ».

Crédit: iStock.

Mis en place en 2012, le principe d’encadrement des loyers a été supprimé cinq ans plus tard. Mais l’adjoint à la mairie de Paris, Ian Brossat, réclamait sa réhabilitation depuis un moment déjà. Sur Radio France, il a expliqué ce mercredi 3 avril que la demande du retour de la réforme avait « officiellement » été faite « au mois de janvier ».  Dans la soirée, Jacqueline Gourault a confirmé que le décret proposé avait bel et bien été « signé » et qu’il était « chez le Premier ministre ». « L’encadrement des loyers était dans la loi Alur. Cela a été annulé pour des raisons purement administratives. Cela a été remis par le ministre Julien Denormandie dans la loi Elan. Et nous répondons positivement à la demande de la maire de Paris », a-t-elle détaillé.

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La ministre juge le décret « nécessaire » et note « une différence importante entre le privé et le public à Paris ». Ian Brossat est convaincu que l’encadrement permettra de faire baisser les loyers et rappelle que deux tiers des Parisiens sont locataires. Néanmoins, il reste encore une étape avant que la réforme soit effective. Il faut que l’arrêté soit signé par le préfet et que ce dernier fixe les plafonds des loyers à ne pas dépasser par les propriétaires. « Cela veut dire que nous pouvons être prêts pour le mois de juin », estime l’adjoint à la mairie de Paris.

« Un mauvais signal » selon la FNAIM

Le président de la Fédération nationale de l’immobilier n’est, quant à lui, pas ravi de cette annonce. Selon lui, c’est un « très mauvais signal qui est donné, à la fois aux propriétaires et aux locataires ». Il voit le retour de l’encadrement des loyers comme une sanction pour les bailleurs et affirme que cela va faire baisser l’offre de l’immobilier. « Ce qui est important pour le locataire, c’est qu’il trouve un logement. Si demain, il n’y a pas de secteur privé locatif puissant et fort en face, ils n’en trouveront pas. Il faut au contraire avoir une politique d’offres, construire, favoriser la mise en location », argumente Jean-Marc Torrollion sur franceinfo. D’après lui, il aurait mieux valu « rétablir un préavis pour les locataires de 1 mois à 2 mois ou 3 mois ».