Immobilier : acheter un parking pour le louer, un investissement qui a de l’intérêt?
Le prix des parkings grimpe. Il est notamment tiré par l’engouement des investisseurs. Mais cet investissement ne présente pas que des atouts.

Selon les données des Notaires du Grand Paris, le prix moyen d’un parking isolé (hors vente avec un appartement) était de 20 200 euros en 2018, en légère hausse annuelle (+1,3 %). Deux départements affichent des prix supérieurs : Paris, à 28 600 euros, et les Hauts-de-Seine, à 20 400 euros la place.
Dans le Val-de-Marne et les Yvelines, les prix oscillent autour de 15 000 euros et dans les autres départements, de 11 000 euros. Un ticket d’entrée limité « à la portée d’à peu près n’importe qui », atteste Gad Fitoussi, directeur de l’agence immobilière Era Wagram à Paris.
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Autre intérêt : cette catégorie d’immobilier n’est pas compliquée à gérer. Dossier de diagnostics allégé, location sans les contraintes de la loi de juillet 1989 sur les baux d’habitation, baux flexibles (en général d’une durée d’un an avec tacite reconduction), faibles charges et mini taxe foncière. « Cela ne nécessite aucun entretien et quand un locataire rend les clés au bout de dix ans, il n’y a pas besoin de remettre un coup de peinture », illustre Gad Fitoussi.
Deux raisons d’y regarder à deux fois
Pourtant, cet investissement n’a pas que des atouts. Ainsi, en Ile-de-France, la hausse des prix des parkings a été bien moindre que celle des logements sur vingt ans : 65 %, contre 193 %. Le nombre de transactions est d’ailleurs stable sur cette période (12 270 en 2018).
Au moins deux raisons à cela : la construction de parkings dans les immeubles neufs et la baisse du taux d’équipement en voiture des ménages parisiens.
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L’autre écueil du placement, c’est d’être « gagne-petit ». Exemple avec la très prisée rue de Chazelles, dans le XVIIe à Paris, où une place achetée 47 000 euros, frais d’agence inclus, ne rapportera que 215 euros de revenus complémentaires par mois.