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Immobilier: 100 000 projets de vente en suspens selon la FNAIM

La Fédération nationale de l’immobilier estime que 100 000 contrats de vente immobilière sont en pause. Les professionnels tentent de faire avancer les compromis signés avant la mi-mars.

Crédit: iStock.

Acheteur et vendeur sont difficiles à réunir depuis le début du confinement, le 17 mars. Résultat, 100 000 projets de vente en cours sont suspendus, selon la Fnaim. La Fédération nationale de l’immobilier précise dans Le Figaro que tous les contrats ne sont pas bloqués, mais en pause. L’objectif des professionnels est de faire avancer les dossiers jusqu’à la signature de l’acte authentique chez le notaire.

La durée d’un compromis de vente est en général limitée à trois ou quatre mois, mais avec le ralentissement des activités, les acheteurs et les vendeurs sont obligés de le prolonger. Le droit de préemption peut être reconduit. Toute la chaîne de l’immobilier est ralentie, des syndics aux services de publicité foncière, en passant par les offres de prêt bancaire qui mettent plus de temps à sortir.

Les notaires peuvent finaliser les ventes par visioconférence

Les offices notariaux ayant fermé au public, tout prend plus de temps : les études ont dû se redéployer en télétravail et « ce qui prend habituellement deux heures, prend deux jours », précise le notaire Vincent Chauveau au Figaro. Les notaires peuvent désormais finaliser les ventes par visioconférence grâce à un décret publié le samedi 4 avril, ce qui devrait débloquer beaucoup de ventes.

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Selon le Figaro, le marché de l’immobilier n’est pas complètement à l’arrêt : des acheteurs profitent du contexte et prospectent. La concurrence est faible et l’acheteur se retrouve parfois tout seul, alors qu’ils seraient 10 en temps normal.

3 000 agences immobilières sont menacées

Le président de la Fnaim craint cependant une grave crise pour les agences immobilières : Jean-Marc Torrollion précise que « beaucoup d’agences n’ont pas plus de 30 jours de trésorerie devant elles ». Elles ne touchent leurs honoraires qu’à la signature de l’acte de vente définitif chez le notaire. Selon la Fédération nationale de l’immobilier, 3 000 seraient menacées et le manque à gagner est de 400 millions d’euros.