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Immobilier de luxe: les Français en quête d’espaces verts

Après le confinement, les envies d’espaces verts des Français semblent se confirmer. En matière d’immobilier de luxe, plusieurs destinations côtières ou rapidement accessibles depuis Paris ont la cote.

« Les Rendez-vous de l’Investisseur individuel » est un événement organisé par Mieux Vivre Votre Argent. Crédit Istock.

La levée de l’interdiction de se déplacer au-delà de 100 km de son domicile facilite ainsi la reprise de la recherche d’une résidence secondaire ou d’une nouvelle résidence principale correspondant davantage aux envies d’espace qui ont émergé pendant les deux mois de confinement imposés par l’épidémie de coronavirus. Une terrasse, un balcon ou un jardin, tout est bon pour profiter d’un extérieur. «Il ne s’agit pas d’une distraction temporaire, mais d’un intérêt jamais vu jusque-là, qui s’est confirmé par la prise de rendez-vous et des visites physiques, après le déconfinement», explique Alexander Kraft, président du réseau Sotheby’s International Realty France, au Figaro.

Le quotidien s’est d’ailleurs penché sur les destinations les plus prisées par les Français. En Normandie, l’immobilier de luxe est souvent associé à Deauville. À moins de deux heures de Paris, les acheteurs profitent de la mer et du calme. Les Parisiens, de tous âges, y achètent une résidence principale ou secondaire moyennant 800 000 à 1 million d’euros.

Des étés au « frais »

La Bretagne qui offre la perspective d’une fraîcheur relative alors que les étés sont de plus en plus chauds a « enregistré beaucoup d’intentions d’achat », annonce Ronan Pradeau, directeur Bretagne Sud Sotheby’s International Realty. La région séduit notamment des Parisiens qui ont vécu le confinement sans espace et ceux qui se sont organisés en télétravail. Les biens en pleine campagne, avec jardins et au calme, mis en vente entre 300 000 et 600 000 euros, sont à nouveau très prisés. Ils ont l’avantage d’être 40% moins chers que ceux situés en bord de mer.

La Rochelle et l’île de Ré font, quant à elles, de l’œil aux Parisiens en quête d’une nouvelle résidence principale. Ils sont pour beaucoup free-lances ou télétravaillent. À La Rochelle, les acquéreurs visent des appartements dans le centre-ville historique, vendus entre 500 000 et 700 000 euros, ou des maisons dont le prix oscille entre 700 000 et 900 000 euros. Pour l’île de Ré, la demande concerne des maisons entre 1 et 1,2 million d’euros.

Une destination, trois profils

Plus au Sud, les villas du bassin d’Arcachon séduisent des acheteurs principalement français, dont quelque 60% de Parisiens. Si les quinquagénaires recherchent une résidence secondaire du côté du Cap-Ferret ou du Pyla, les retraités préfèrent trouver une résidence principale à Arcachon. Le secteur intéresse aussi des télétravailleurs multipliant les déplacements. Ces différents clients ont en commun un budget compris entre 1,5 et 2,5 millions d’euros.

La côte basque attire des Parisiens en quête d’un toit à l’année. «Une nouvelle clientèle, plus jeune, souhaite travailler à Paris, trois jours par semaine et télétravailler le reste du temps», décrit au Figaro Valérie Paris, directrice de l’agence Émile Garcin Côte Basque. Ils s’installent à proximité de l’aéroport, moyennant un million d’euros.

La demande s’est accélérée

Dans le Sud-Est, la demande s’est accélérée dès le déconfinement. Elle émane de couples de trentenaires adeptent du télétravail ou de cadres travaillant à Marseille. Situé à moins de 3 heures de Paris en TGV, le Lubéron est aussi très recherché.

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Plus éloignées du littoral, la vallée de la Loire n’est pas en reste. La région a l’avantage d’être proche de Paris et les prix de l’immobilier restent abordables. Ces derniers oscillent entre 300 000 et 600 000 euros pour la campagne et entre 400 000 et 800 000 en ville.