À qui ont profité les récentes réformes fiscales ?
Les réformes fiscales votées pendant le quinquennat de Macron ont visiblement profité aux classes moyennes, selon une évaluation de l’OFCE sur le budget 2019.

Alors que les manifestations se succèdent chaque semaine depuis plus de trois mois, Bruno Le Maire a déclaré mercredi 3 avril : « La crise des gilets jaunes est venue d’une inquiétude profonde des classes moyennes face au risque de déclassement, au sentiment de travailler sans être suffisamment rémunéré ». Le ministre de l’Economie et des Finances avait alors insisté sur son intention de mettre l’accent sur « les classes moyennes qui travaillent ».
L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a analysé les revenus les plus faibles et les plus élevés après la crise financière entre 2008 et 2016 et pendant le mandat d’Emmanuel Macron, entre 2018 et 2019. L’étude a été relayé par les Echos. Pendant la première période, l’impact sur le revenu disponible du 4e au 7e décile – soit les classes moyennes – est neutre. Pour les 30% des Français les plus aisés, le revenu disponible a pâti de 1 à 5%.
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De 1,5 à 2 points de plus sur le revenu disponible
En revanche, le revenu disponible des classes moyennes depuis les dernières réformes fiscales a augmenté de 1,5 à 2%. Une bonne nouvelle que cette tranche de la population doit en partie à la diminution de la taxe d’habitation, la suspension de la hausse de la taxe carbone et l’annulation de la hausse de CSG pour les retraités dont le revenu est inférieur à 2 000 euros. Le coup de pouce de 10 milliards acté pendant les mesures d’urgence fin 2018 a aussi joué.