Notre-Dame: l’Etat signe des conventions pour encaisser les dons et assurer la transparence de leur gestion
Nouvelle étape dans la restauration de la cathédrale Notre-Dame : l'Etat a signé des conventions pour encaisser les dons et assurer la traçabilité de l'usage des fonds.

Après l’incendie du toit de la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’afflux de dons avait été massif. Comment gérer cet argent ? Le ministre de la Culture Franck Riester a signé lundi des conventions permettant d’engager le versement effectif à l’Etat des dons collectés par trois fondations et le Centre des Monuments nationaux, dans le cadre de la souscription nationale lancée pour Notre-Dame.
Elles ont été signées avec Philippe Bélaval (Centre des Monuments nationaux, CMN), Pierre Sellal (Fondation de France), Mgr Michel Aupetit (Fondation Notre-Dame) et Guillaume Poitrinal (Fondation du Patrimoine). A la suite de l’incendie du 15 avril, 850 millions d’euros de dons et promesses de dons ont été annoncés, par des particuliers et des entreprises, en France et à l’étranger. Franck Riester a précisé récemment qu' »un peu plus de 10% » des promesses de dons ont été « concrétisées ».
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Gestion rigoureuse et transparence
Après l’adoption mi-juillet de la nouvelle loi Notre-Dame, « ces conventions doivent permettre aux fondations et au CMN de reverser à l’Etat le produit de la collecte, en garantissant aux donateurs français et étrangers une gestion rigoureuse et transparente de leurs dons », a souligné M. Riester.
Ces dons seront dédiés « aux travaux de conservation et de restauration de la cathédrale et de son mobilier dont l’Etat est propriétaire » ainsi qu’à « la formation de professionnels des métiers du patrimoine dont les compétences seront requises » pour les travaux.
Selon la Fondation du Patrimoine, en vue d' »assurer que les dons seront destinés à l’usage qui leur est dû », la convention que M. Poitrinal a signée avec M. Riester fait suite à « de nombreux échanges » avec le ministère et les représentants du futur établissement public prévu par la nouvelle loi.
Premier versement
Cette dernière « ne suffisait pas » et « il fallait donc un protocole qui organise » l’utilisation cohérente des dons, a souligné M. Poitrinal auprès de l’AFP
La convention signée entre la Fondation du Patrimoine et l’Etat permet de procéder à un premier versement (44 millions d’euros issus des 54,5 millions déjà encaissés), exclusivement « pour restaurer et rebâtir », a déclaré M. Poitrinal, puis « d’engager la signature rapide de protocoles » avec 70 grands mécènes sur l’utilisation de quelque 170 millions qu’ils se sont engagés à verser. Des sommes qui pourraient aussi être en partie utilisés pour des aménagements extérieurs et les formations des artisans.