Impôt sur la fortune immobilière: le boom des nouveaux contribuables
L'impôt sur la fortune immobilière (IFI) a rapporté 2,1 milliards d'euros en 2019, quand Bercy visait 1,5 milliard de recettes. Un écart qui s'explique par l'entrée de quelque 7 000 contribuables dans cet impôt.

La loi de Finances initiale prévoyait 1,5 milliard de recettes. Finalement, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui a remplacé l’impôt sur la fortune (ISF) en 2018 a fait rentrer 2,1 milliards d’euros dans les caisses de l’État, en raison de l’entrée de 7 000 nouveaux contributeurs dans cet impôt. Une arrivée massive dont l’origine est à chercher du côté de la forte augmentation du prix de l’immobilier.
En 2018, le nombre de foyers concernés par l’IFI était de 132 722. En 2019, il est passé à 139 149. En comparaison, l’ISF touchait près de 360 000 foyers, rappelle le quotidien Les Échos. Avec 37 000 contribuables (et un versement de 455 millions), Paris détient la palme de la participation et tout particulièrement les 7e, 15e, 16e et 17e arrondissements, a ciblé Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, mardi 28 janvier.
Des prévisions prudentes
Neuilly-sur-Seine, Lyon, Boulogne-Billancourt et Bordeaux comptent elles aussi de nombreux contributeurs. La « surprise » tient également au fait que le gouvernement avait fait des prévisions prudentes, peu à peu revues à la hausse : 850 millions la première année (pour une recette de 1,3 milliard ou 1,9 milliard en englobant les reliquats de l’ex-ISF et de l’argent rapporté par le contrôle fiscal), puis 1,5 milliard en 2019.
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Face à cette situation, Émilie Cariou, la coordinatrice des députés LREM à la commission des Finances estime que «l’assiette de l’IFI serait peut-être à revoir. Quand on voit le nombre d’assujettis, on peut se poser des questions eu égard à l’augmentation des prix de l’immobilier dans certaines régions françaises».