La Bourse de Paris repart dans le rouge
Soutenue en première partie de journée par des indicateurs encourageants sur l'activité industrielle en Chine, la Bourse de Paris est entrée en territoire négatif en milieu de journée suite à une décision des Etats-Unis sur des importations en provenance du Brésil et d'Argentine.

La Bourse de Paris s’enfonçait dans le rouge lundi à la mi-journée (-0,41%), son optimisme matinal ayant été contrarié par l’annonce des Etats-Unis qu’ils allaient taxer les importations d’acier et d’aluminium en provenance du Brésil et de l’Argentine.
A 13H52 (12H52 GMT), l’indice CAC 40 cédait 23,9 points à 5.881,25 points, dans un volume d’échanges de 1,2 milliard d’euros. Vendredi, il avait perdu 0,13%.
La place parisienne a été soutenue dans la première partie de la journée par des indicateurs encourageants sur l’activité industrielle en Chine, puis dans la zone euro, avant de plonger en territoire négatif.
Wall Street s’apprêtait à ouvrir en très légère hausse. Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,15%, celui sur l’indice élargi S&P 500 0,14% et celui sur le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,10%.
Riposte de Trump
Donald Trump a annoncé le retour des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance du Brésil et de l’Argentine pour riposter à la dévaluation « massive » des monnaies de ces pays.
Début 2018, le président américain avait annoncé l’instauration, au niveau mondial, de droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium. Mais au printemps, il avait accepté de les supprimer pour l’Argentine et le Brésil, ainsi que pour d’autres pays.
Sur le commerce, les investisseurs conservaient un optimisme prudent quant aux prochaines étapes vers un accord parcellaire entre Pékin et Washington. La première étape d’un accord, qui avait été annoncée début octobre et avait entraîné les principaux indices boursiers américains sur de nouveau records historiques, tarde à se concrétiser.
« Des discussions commerciales stagnantes ne sont pas la panacée mais (valent) mieux que plus de discussion du tout », estime Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group. Car « la fin des discussions pourrait facilement revenir à appuyer sur la touche répétition de la dégringolade de décembre dernier ».
Par ailleurs, l’intervention de Christine Lagarde présidente de la BCE devant la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen sera à suivre de très près.
« L’entretien de cet après-midi arrive peut-être un peu tôt pour avoir des annonces fracassantes, mais on aura probablement plus de détails sur la direction que Christine Lagarde souhaite donner à sa politique », souligne Stéphane Déo, stratégiste à la Banque Postale Asset Management.
Les financières en forme
Le secteur financier était en forme: BNP Paribas prenait 0,31% à 51,13 euros et Crédit Agricole 0,40% à 12,47 euros.
Renault grappillait 0,23% à 44,56 euros. Le nouveau directeur général de Nissan a loué lundi les vertus de l’alliance avec Renault et Mitsubishi Motors.
Total était stable (+0,01% à 47,65 euros) alors que des professionnels du BTP poursuivaient lundi matin le blocage des accès aux dépôts pétroliers dans l’ouest de la France.
LVMH progressait de 0,36% à 408,80 euros, à la suite de la prise de contrôle par Moët Hennessy du Château d’Esclans, en Provence, qui produit un des vins rosés les plus chers au monde.
TF1 gagnait 1,50% à 7,45 euros, le groupe ayant annoncé vendredi l’acquisition des droits de diffusion de la finale de la Ligue des Champions pour les années 2021-2024.
Saint-Gobain avançait de 1,10% à 37,16 euros. Le groupe a ouvert vendredi une nouvelle ligne de fabrication de laine de verre à souffler sur son site de Chemillé (Maine-et-Loire).
Suez reculait de 1,45% à 13,24 euros après l’annonce de sa réorganisation en de nouvelles entités régionales et d’une recomposition de son comité exécutif.