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La Bourse joue le statu-quo face au Coronavirus

L’impact du Coronavirus sur l’activité des grands groupes est encore difficile à mesurer. La Bourse de Paris a adopté en conséquence une position d’attente.

La Bourse de Paris, au-delà des soubresauts quotidiens classiques, reste pour l’heure plutôt dans l’expectative quant aux conséquences du Coronavirus sur la croissance mondiale et sur l’activité des entreprises.

L’indice CAC40 s’inscrit ainsi en légère hausse depuis le début de l’année.

Il est vrai qu’il est difficile pour l’heure de se faire une opinion tranchée et de mesurer l’impact réel de l’épidémie.

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Certes, la Chine tourne depuis un mois au ralenti, et Apple a secoué hier les marchés en annonçant que ses objectifs de vente du premier trimestre ne seraient pas atteints en raison de difficultés d’approvisionnement en iPhones, qui sont fabriqués en Chine, et d’une demande sur place moins forte qu’attendu du fait du virus.

Mais les annonces de l’impact de la pneumonie virale sur l’activité des grands groupes se font en ordre dispersé.

Aujourd’hui, c’était au tour d’Adidas d’annoncer une chute de 85% de ses ventes depuis la fin du mois de janvier sur un an en Chine, mais l’équipementier sportif allemand a également déclaré ne pas ressentir « d’effet sur les autres marchés asiatiques ». Et il n’a donné aucun chiffre précis de l’impact de ce repli sur son activité globale.

Les constructeurs automobiles sont les plus touchés

Pour l’heure, ce sont surtout les constructeurs automobiles et leurs équipementiers, ainsi que certains groupes de luxe (Kering, Burberry), qui ont fait part de leurs inquiétudes. Les premiers sont directement affectés, puisque certains groupes comme Renault et Peugeot sont installés dans la ville de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, tandis que les seconds souffrent de la désaffection de leurs points de vente, la Chine étant devenue l’un de leurs principaux marchés.

D’autres, comme les groupes pétroliers et parapétroliers, sont des victimes collatérales de l’épidémie. Le ralentissement de l’économie chinoise entraînant le repli des cours du pétrole qui lui-même entraîne les titres à la baisse.

Avec l’accélération des publications de résultats dans les semaines à venir, il devrait être plus aisé de mesurer tous les effets de cette épidémie sur l’activité et les résultats des grands groupes. Et une tendance sur les marchés devrait alors se faire jour.