Les Bourses européennes repartent à la baisse
Paris perdait plus de 5% ce matin après l'annonce par les Etats-Unis de la suspension de tous les voyages depuis l'Europe.

La Bourse de Paris a ouvert en très forte baisse jeudi, dans le sillage de Wall Street, les investisseurs redoublant d’inquiétude après des annonces de Donald Trump et l’utilisation du terme de « pandémie » pour qualifier le nouveau coronavirus.
A l’ouverture, le CAC 40 s’enfonçait de 5,11%, à 4.374,67 points tandis que Londres perdait 4% et Madrid 5,5%.
Wall Street a pour sa part connu une nouvelle dégringolade mercredi, qui a mis fin à la plus longue période sans crise majeure.
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Les indices européens sont pénalisés par l’annonce choc du président américain Donald Trump, qui a décidé de suspendre à compter de vendredi tous les voyages depuis l’Europe vers les Etats-Unis (à l’exception du Royaume-Uni) pour tenter d’endiguer la propagation du Covid-19 sur le sol américain.
L’Union européenne va « évaluer » jeudi la situation pour tenter « d’éviter » les retombées économiques de cette décision, a assuré jeudi le président du Conseil européen Charles Michel.
« La tendance baissière est aussi alimentée par les dernières déclarations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui considère l’épidémie de coronavirus comme une pandémie », a relevé pour sa part John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.
La pneumonie virale a déjà contaminé plus de 124.000 personnes dans le monde.
La BCE très attendue
Les acteurs de marché ont les yeux rivés sur les autorités politiques et monétaires, attendant une réponse coordonnée pour soutenir l’économie mondiale face à l’impact de l’épidémie de Covid-19.
Les banques centrales ont également commencé à réagir, à l’instar de la Banque d’Angleterre (BoE), qui a annoncé mercredi une réduction surprise de ses taux afin de soutenir l’économie britannique. La Réserve fédérale américaine avait fait de même une semaine plus tôt.
A présent, les regards se tournent vers la Banque centrale européenne qui se réunit jeudi.
« La question du jour est de savoir si la présidente de la BCE, Christine Lagarde, réussira à éteindre le feu qui s’est déclenché sur les marchés financiers », indique M. Plassard.
Seule grande banque centrale à n’avoir pas encore réagi à l’épidémie de coronavirus, l’institution européenne devrait sortir jeudi un nouvel arsenal monétaire face à cette menace aussi inédite que difficile à évaluer.