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Coronavirus : vers une première vague de faillites dès la fin avril

Selon la société Infolégale, une première vague « importante » de défaillances d’entreprises devrait se produire dès la fin du mois d’avril. Elle dresse aussi le portrait des sociétés les plus en difficulté.  

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Crédit: iStock.

La société Infolégale, spécialisée dans l’évaluation des risques de solvabilité, prédit une première vague « importante » de défaillances d’entreprises fin avril, alors que les premiers effets du confinement commencent à se faire sentir chez les sociétés les plus fragiles.

A partir des premières décisions prononcées par les tribunaux de Commerce entre le 1er et le 3 avril, Infolégale dresse un portrait des sociétés les plus à même de rencontrer des difficultés dans les prochaines semaines : des entreprises employant moins de 5 salariés (pour 72% d’entre elles) et réalisant moins de 500.000 euros de chiffre d’affaires (pour 51%).

63% des entreprises défaillantes disposaient d’un capital social inférieur à 10.000 euros et 58% d’entre elles avaient enregistré des résultats d’exploitation négatifs les deux années précédentes, précise Infolégale.

Premier secteur touché : le commerce de détail

Sont surtout touchées les entreprises contraintes à l’arrêt par le confinement de la population : le commerce de détail (23% des cas), la construction et le BTP (20%), les bars et restaurants (12%), les coiffeurs et spécialistes des soins du corps (6%), ainsi que les agences publicitaires (6%).

« Nous allons assister à une première vague de défaillances importantes, à fin avril », prédit le président d’Infolégale, Frédéric Julien, alors même que le gouvernement a mis en place de très importantes mesures de soutien à l’activité des entreprises.

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« Dans les mois à venir, les entreprises vont être aussi globalement impactées par les impayés auxquelles elles seront confrontées, du fait de la baisse d’activité et des difficultés de leurs clients dans de très nombreux secteurs », ajoute M. Julien, en rappelant que les impayés sont à l’origine d’un quart des faillites en France.