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Croissance: le gouvernement prévoit un recul de 8% du produit intérieur brut

Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, s’est exprimé sur RMC ce mardi 14 avril. Il table désormais sur une croissance de -8%. Une situation qui s’explique par le renforcement des aides économiques au travers, notamment, de la prolongation du dispositif du chômage partiel et de l’ouverture du fonds de solidarités à des entreprises jusque-là exclues.

Bruno LE MAIRE. Fin du Conseil des Ministres du 20 Mars 2019, Palais de l’Elysee, Presidence de la Republique Francaise, Paris, France. End of the Weekly Cabinet Meeting (Council of French Ministers) on March 20, 2019, Elysee Palace, Presidency of the French Republic, Paris, France.//04NICOLASMESSYASZ_2019_03_20a_219a/1903201455/Credit:NICOLAS MESSYASZ/SIPA/1903201500

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a défendu le choix « stratégique » du « plus de dette pour moins de faillites », ce mardi 14 avril sur RMC et BFMTV. Alors que le niveau de la dette publique est toujours en cours d’estimation, le projet de loi de finances rectificative tablera, pour le moment, sur un recul de 8% du produit intérieur brut en 2020.

Le renforcement de certaines mesures de soutien aux entreprises, mais aussi la mise en place de nouvelles aides explique cette évolution de la dette. « Chaque jour, chaque semaine de confinement (…) fait effectivement aggraver [la situation des] finances publiques », a confirmé Gérald Darmanin sur franceinfo. 

24 milliards pour le chômage partiel

Pour accompagner les entreprises dans ce nouveau mois de confinement, Bruno Le Maire a confirmé la prolongation tant que ce sera nécessaire et le renforcement du chômage partiel, dont le coût est estimé à 24 milliards d’euros. « Si au-delà du 11 mai, il y a des secteurs qui ne reprennent pas (…) il faudra continuer à les aider », a-t-il assuré, faisant notamment de l’hôtellerie et de la restauration une « priorité » au point de bénéficier d’un plan spécifique. Par exemple, le report des charges pourra se transformer en annulation, dans les secteurs qui ne retrouvent pas rapidement un chiffre d’affaires qui permette d’éponger leur échelonnement.

Le ministre a aussi rappelé qu’à ce jour, plus de 900 000 entreprises bénéficient du fonds de solidarité. Le premier étage de l’aide, fixé à 1 500 euros est maintenu. Le second, versé par les Régions, passe quant à lui de 2 000 à 5 000 euros. Enfin, le chiffre d’affaires moyen réalisé aux cours des douze derniers mois sera pris en compte et les conditions d’éligibilité assouplies afin de permettre au plus grand nombre d’en bénéficier. Le fonds de solidarité « sera plus généreux, plus substantiel et plus ouvert », a résumé Bruno Le Maire. Une évolution rendue possible grâce à l’aide financière des Régions qui fait passer le fonds de un à sept milliards d’euros.

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Par ailleurs, le ministre a souligné que des discussions avec les banques foncières auront lieu. Elles « peuvent et doivent faire plus pour aider ceux qui n’ont pas la possibilité de payer leur loyer ».