Trois millions de Français se privent de produits hygiéniques à cause de leurs prix
Le prix des produits hygiéniques est un problème pour trois millions de Français selon une étude Ifop commandée par l'association Dons solidaires. Une rpécarité hygiénique qui est un frein à leur insertion sociale et professionnelle.
Savon, shampoing, lessive… Les produits d’hygiène sont inaccessibles pour beaucoup de Français. Selon un sondage Ifop réalisé pour l’association Dons Solidaires, près de trois millions de Français n’ont pas les moyens de conserver une hygiène correcte. L’étude relayée par France Inter précise que plus d’un tiers de ces Français en situation de précarité hygiénique ont renoncé en raison du prix des produits à acheter du shampoing, du savon ou ont dû limiter leur consommation de papier toilette.
1,5 million de femmes ne changent pas suffisamment leurs protections hygiéniques
Parmi ces Français, les femmes et les jeunes enfants sont les plus touchés. L’étude note par exemple que plus d ‘1,5 million de femmes ne sont pas en mesure de changer suffisamment leurs protections hygiéniques ou doivent utiliser des moyens de fortune. Près de trois millions de personnes ne peuvent pas remplacer les couches de leurs enfants régulièrement. Les produits les plus chers tels que la lessive sont en effet inaccessibles à de nombreux Français. L’étude note que cinq millions de personnes en France sont contraintes de laver leur linge à la main avec du savon, du liquide vaisselle ou du gel douche.
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12% de ces personnes ne sortent pas de chez elles
Au-delà des désagréments évidents liés au manque d’hygiène, cette précarité entraîne des difficultés d’insertion sociale et professionnelle. Le Parisien rapporte que deux millions de personnes ont ressenti un malaise en raison de leur hygiène corporelle et trois quarts d’entre elles ont même confié avoir dû annuler un entretien d’embauche à cause de leur apparence. Selon l’étude, 37% d’entre elles ont décidé de ne pas sortir de chez elles et 12% de ne pas aller au travail à cause de leur manque d’hygiène. Un constat alarmant qui pourrait relancer l’idée d’une baisse ou de la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, comme le note Le Parisien.