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Internet : près de 20% des Français privés de « bon haut débit »

L'UFC-Que Choisir révèle que 6,8 millions de Français sont toujours privés d'un "accès de qualité minimale à Internet". Cela représente 10,1% de la population, souvent située en zone rurale.

Crédit: istock

L’accès à internet n’est pas un acquis pour tous les Français. C’est la conclusion que tire l’UFC-Que Choisir dans une étude nationale réalisée sur les débits de l’internet fixe et publiée ce jeudi 21 mars. L’association de consommateurs a sondé un panel de 1 700 Français et réuni près de « 32 millions de données » et son constat est alarmant. L’association de consommateurs estime que 10,1% de la population, soit 6,8 millions de personnes, sont privées d’un « accès de qualité minimale » à Internet, c’est-à-dire plus de 3 Mbits par seconde. Le « bon haut débit », au moins 8 Mbits par seconde, n’est lui, pas accessible à 19,1% de la population, soit 12,8 millions de consommateurs. Cette étude relayée par BFMTV fait également état de grandes disparités territoriales dans l’Hexagone.

La Meuse en première place des oubliés du net

En effet, il existe une fracture entre les grandes agglomérations et les zones rurales qui restent les grandes oubliées d’Internet. Plus la commune est petite, moins elle a de chances d’être convenablement reliée au réseau internet. « Dans les communes de moins de 1 000 habitants, 31% des consommateurs n’ont pas accès à un Internet ne serait-ce que correct, contre moins de 5% dès lors que l’on dépasse 10 000 habitants », souligne ainsi l’étude. « Dans onze départements, ce sont au moins 20% des consommateurs qui n’ont pas accès à un Internet ‘de qualité minimale' », poursuit-elle. Parmi eux, la Meuse (30,5%) figure en première place, suivie de la Guyane (30%) et de la Lozère (25%).

L’UFC exige une accélération du déploiement du VDSL2

Les débits moyens réels sont de 9,1 Mb/s en ville en haut débit contre 5,2 Mb/s dans les villages, et de 284 Mb/s en ville en très haut débit, contre 49 Mb/s dans les villages. Si les écarts entre les villes et les campagnes en matière de très haut débit sont si importants, c’est en grande partie à cause des technologies utilisées. Alors que les habitants des grandes villes sont principalement connectés en FTTH (fibre jusqu’à l’abonné), ceux des petites communes et des villages doivent trop souvent se contenter de solutions moins performantes. L’UFC exige une accélération du déploiement du VDSL2, c’est-à-dire un accès amélioré à l’ADSL.

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Les promesses faites par le gouvernement sont en effet loin d’être tenues. Emmanuel Macron avait promis du « bon débit » dès 2020 et du « très haut débit », au moins 30 Mbits apr seconde, pour tous en 2022. Selon InfraNum, beaucoup de foyers français devront encore se contenter d’une connexion à moins de 8 Mbits par seconde en 2022.