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FDJ : plus de 15 milliards d’euros misés par les Français en 2018

La Française des Jeux a réalisé un bénéfice de 170 millions d’euros l’an passé. Notamment grâce aux paris en ligne de plus en plus sollicités par les Français.

Des grilles des jeux de la française des jeux//ALLILIMOURAD_09170011/Credit:ALLILI MOURAD/SIPA/1804110932

C’est l’équivalent du PIB du Botswana. En 2018, les Français ont misé 15.8 milliards d’euros pour espérer remporter le jackpot à la Française des Jeux. Une augmentation de 4.4% par rapport à 2017. Selon Ouest France, la société, détenue à 72% par l’Etat, a ainsi réalisé un bénéfice de 170 millions d’euros l’an passé.

Une embellie dont les joueurs ont également pu profiter. En 2018, les gains ont augmenté de 5.7% avec 10.6 milliards d’euros remportés dans les différents jeux proposés par la FDJ contre 10.1 milliards en 2017.

Les paris sportifs et le patrimoine plébiscités

Les bons résultats de la FDJ sont en partie dus aux paris sportifs. Ces derniers sont de plus en plus sollicités par les Français et représentent 20% des mises à la Française des Jeux contre 16% il y a cinq ans. Une nouvelle pratique en vogue qui s’est même offert un record l’an passé lors de la Coupe du Monde de football. Quelques 309 millions d’euros ont été joués dans les 27 000 points de vente « ParionsSport » de la FDJ. Pour profiter de ce succès, la société propose de parier sur d’autres disciplines comme la natation ou le golf afin d’attirer de plus en plus de joueurs.

Le patrimoine a également fortement mobilisé l’an passé. Le jeu Mission patrimoine, dont une partie des revenus sert à restaurer des monuments historiques, a permis de vendre 12 millions de tickets, rapportant environ 10 millions d’euros à la FDJ.

Des résultats en baisse

Mais malgré ces bonnes nouvelles, le bénéfice de l’entreprise est en baisse de 5.8% par rapport à 2017. Un résultat qui n’inquiète pas outre mesure puisque la Française des Jeux l’explique en partie par la mise en place de l’accord signé en 2018 avec les buralistes et l’augmentation de leur rétribution ainsi que par de « mauvais placements financiers ».

La direction de l’entreprise souhaite ainsi rassurer. Dans Le Telegramme, la PDG du groupe, Stéphane Pallez, explique que « ces résultats financiers valident la pertinence du modèle d’entreprise qui conjugue solides performances opérationnelles, redistribution à la collectivité et forte empreinte économique et sociale ». Un discours qui vise à convaincre de nouveaux éventuels investisseurs à l’heure où la privatisation de la FDJ se précise avec le vote de la loi Pacte.