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SNCF : les trains ont été plus en retard en 2018

Selon le rapport annuel de l’Autorité de la qualité de service dans les transports, les retards et annulations de trains ont atteint des records en 2018.

Le mouvement par épisodes de deux jours de grève sur cinq lancé par ces trois syndicats est annoncé jusqu’au 28 juin. Crédit photo : Istock

Bilan préoccupant pour la SNCF en 2018 : les trains en retard ou annulés en France n’ont jamais été aussi nombreux. Ce sont les conclusions du rapport annuel de l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST), publié par Le Figaro. Un phénomène qui peut s’expliquer notamment par la grève des cheminots au printemps, les intempéries ou encore la vétusté des infrastructures.

La mobilisation des cheminots qui s’est étendue sur trois mois, d’avril à juin 2018, a provoqué de nombreuses annulations, en particulier sur les liaisons longue distance. Une grève qui a plombé les chiffres de la SNCF : les TGV ont enregistré une hausse de 6.8% des annulations en moyenne. Des « niveaux inédits », selon le rapport. La ligne la plus affectée par le phénomène a été la ligne Paris Nord-Arras, où jusqu’à 13.3% des trains ont été annulés.

Un TGV sur six n’arrive pas à l’heure

Toutefois, la grève n’est pas la seule explication aux retards et annulations des trains de la SNCF. La vétusté du réseau est également mise en cause dans le rapport de l’AQST. En France, le retard des TGV est de plus en plus fréquent. Il est passé de 15.4% de trains en retard en 2017 à 19.8% en 2018. En moyenne plus d’un train sur six n’arrive pas à l’heure. Des retards souvent liés aux pannes, fréquentes, qui affectent le réseau classique emprunté sur certaines portions par les TGV et qui affiche des signes inquiétants de vétusté.

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Autre raison : l’engorgement de certaines gares, notamment dans les grandes villes. A Paris ou à Lyon par exemple, les gares ont atteint les limites de leur capacité entraînant bouchons et ralentissements sur les lignes. Les lignes les plus touchées sont Le Mans-Paris Montparnasse  et Chambéry-Paris, qui affichent une moyenne record de 32% de trains en retard. Face à ces chiffres, la ligne Paris Est-Nancy fait figure de bon élève avec moins de 8% des trains en retard.

Le TER plus souvent à l’heure

Concernant les Intercités, le constat est tout aussi mauvais que pour les TGV. Le taux moyen de trains en retard est de 17.2% contre 14.6% en 2017 et 11.1% en 2013. Une dégradation importante enregistrée ces dernières années en raison de l’état du réseau et des intempéries qui touchent les différentes régions. La ligne la plus problématique en France est la liaison Marseille-Bordeaux avec un taux record de 33% de retards contre 22% en 2017. La liaison où les trains arrivent le plus à l’heure est la liaison Montparnasse-Granville, avec « seulement » 9% des trains en retard.

Enfin, pour ce qui est des trains régionaux, hors Île-de-France, la qualité du service s’est également dégradée, mais dans une moindre mesure. Selon le rapport, « la ponctualité de l’année 2018 est restée à peu près stable par rapport à l’année précédente, avec toutefois des résultats contrastés selon les lignes ». En moyenne, en région, 9.6% des TER affichent des retards sur leurs trajets en 2018 contre 9.1% en 2017. La Bretagne est la région où les trains sont le plus ponctuels (taux de retard de 5.3%) alors que la région Occitanie fait figure de mauvais élève avec 13.7% de trains en retard.

En Ile-de-France, la ponctualité des trains est plutôt stable. On note même quelques améliorations, notamment du côté du RER A à Paris dont la ponctualité s’est améliorée grâce, notamment, à une refonte des horaires. Même progrès observés du côté du RER B. Mais malgré ces deux notes optimistes, le rapport de l’AQST conclu « qu’aucune ligne TER et Transilien n’a atteint les objectifs de ponctualité fixés par Ile-de-France Mobilités ».