Se connecter S’abonner

Téléphonie : et si le numéro de fixe était attribué à vie ?

Dès 2020, le numéro de fixe pourrait être conservé dans le cas d’un déménagement au sein d’une même région. Une possibilité qui pourrait être étendue à toute la France en 2023.

Téléphone numéros surtaxés
Crédit: iStock.

En 1996, l’arrivée de la numérotation téléphonique à dix chiffres était un bouleversement : désormais, chaque numéro de fixe commençait par un indicateur lié à la géographie. Les abonnés du de l’Ile-de-France ont un numéro qui commence par « 01 », « 02 » pour ceux du quart Nord-Ouest, « 03 » pour le quart Nord-Est, « 04 » pour le Sud-Est et « 05 » pour le Sud-Ouest. Une numérotation bientôt révolue ?

Rester dans la même zone

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) souhaiterait en finir avec ce système, selon Le Parisien. Elle propose que d’ici 2023, un particulier ou une entreprise qui déménage puisse conserver son numéro, qu’importe la localisation de sa nouvelle installation tant qu’elle se situe en France métropolitaine.

La mise en place de cette mesure se ferait en deux temps : d’abord, dès le 1er janvier 2020, l’Arcep propose que les particuliers puissent garder leur numéro quand ils déménagent au sein de la zone où ils étaient précédemment : si vous habitiez la Côte-d’Or et que vous déménagez dans le Bas-Rhin, vous restez dans la zone de l’indicatif « 03 », ce qui vous permettrait de conserver votre numéro. La deuxième étape, ce serait 2023 où la portabilité du numéro de fixe serait intégrale sur tout le territoire métropolitain. Les contraintes géographiques liées au numéro disparaissent.

A LIRE >>> Plaintes des clients: Orange, Bouygues, SFR, les bons et les mauvais élèves

Changer de numéro, une contrainte

Pour appuyer son projet de décision, l’Arcep s’appuie sur le fait qu’un quart de la population qui déménage a changé de département, selon une étude de l’Insee, et que la moitié des déménagements résidentiels se font en changeant de zone de numérotation ce qui oblige de changer de numéro. Pour les entreprises, l’Arcep note que le changement de numéro est une contrainte pénalisante pour celle-ci car son activité repose notamment sur un numéro de téléphone parfois connu depuis plusieurs années par les clients.  

L’Arcep compte aussi tester un « mécanisme d’authentification des numéros » pour limiter les usurpations des numéros : certains démarcheurs téléphoniques utilisent un « faux » numéro qui fait croire que l’appelant se trouve dans la région de l’appelé. L’Arcep désormais attend les contributions des acteurs du secteur (opérateurs, associations de consommateurs, etc) sur ces projets avant le 7 juin 2019.