Hameçonnage, faux investissements : quelles sont les principales escroqueries en ligne dont vous pouvez être victime ?
Internet constitue un terrain favorable au développement d’arnaques. Les escrocs s’en donnent d’ailleurs à cœur joie en essayant de récupérer votre argent à tout prix, en utilisant des moyens psychologiques par exemple.

Les escrocs ne sont jamais à court d’idées lorsqu’il s’agit de monter des arnaques en ligne pour extorquer de l’argent aux internautes. Dans son dernier rapport sur « L’état de la menace liée au numérique », le ministère de l’Intérieur dresse un tableau des « usages et phénomènes constatés » en matière en cybercriminalité.
Investir dans le diamant
Tout d’abord, les escrocs tentent de récupérer vos coordonnées bancaires via la technique du faux support technique. Une fenêtre apparaît sur votre ordinateur, vous indiquant que la machine est infectée par un virus ou qu’un problème touche le système d’exploitation. Le message vous demande de contacter un service technique pour dépanner l’ordinateur. Une fois l’intervention (fictive) réalisée, il est demandé à la victime de régler l’intervention par carte bancaire ou virement. Le piège se referme.
Vous pouvez aussi être victime d’une escroquerie aux faux investissements sur le Forex (foreign exchange). Des sites Internet fictifs, couplés à des centres d’appels, opèrent un démarchage intensif par téléphone et via de la publicité en ligne pour vous inviter à s’inscrire sur le site et à investir, dans du bétail par exemple ou des diamants. Derrière, les escrocs récupèrent la mise que le particulier a investie. Beaucoup de subterfuges (bonus, comptes prémium) sont utilisés pour inciter à toujours plus investir. Le ministère de l’Intérieur estime que le préjudice est de plusieurs centaines de millions d’euros en France.
Du chantage
Autre escroquerie, celle liée à des placements indexés sur les cryptomonnaies : avec un important dispositif de publicité en ligne et par email, les particuliers sont invités à acheter des cryptomonnaies (comme le bitcoin), un investissement présenté comme « sûr » et « très rentable ». Les victimes se rendent compte de la supercherie lorsqu’ils veulent retirer leurs gains. Des centaines de plaintes ont été enregistrées en France pour un préjudice de 35 millions d’euros.
D’autres ont été victimes d’arnaques avec un hameçonnage via les réseaux sociaux comme Facebook. Les escrocs se servent des listes de contact pour faire du chantage et demander une somme d’argent, en moyenne 1 100 euros. L’année 2018 a vu aussi l’apparition d’un chantage dit à la webcam, où la victime recevait un email où il était indiqué que l’envoyeur possédait une vidéo pornographique de la victime, récupérée via la webcam de l’ordinateur. Contre une somme d’argent, la vidéo en question (qui n’existe pas) serait supprimée.