Affichage des prix : le manque de transparence des auto-écoles épinglé
L'étude de l’association de consommateurs CLCV dénonce le manque de transparence de l'affichage des prix sur les vitrines des auto-écoles. Il existe de fortes disparités en terme de tarifs et de qualité entre les différents établissements.

Le manque de transparence des auto-écoles pointé du doigt par une association de consommateurs. L’étude de l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV), relayée en exclusivité par RMC ce vendredi 6 septembre, révèle que les auto-écoles sont rares à afficher les informations réglementaires telles que la dénomination précise du permis, la durée ou encore le prix TTC par unité de leçon. Difficile alors de comparer les prix pour les futurs élèves qui cherchent à passer leur permis.
Dans 14% des 665 auto-écoles scrutées par l’association de consommateurs, il n’y avait même aucun affichage extérieur. Et même lorsque les vitrines affichent les prix, ils demeurent incomplets dans un tiers des cas. Un manque de transparence qui favorise l’envolée des prix selon l’étude. En effet, ceux-ci varient du simple au double à Paris : de 750 à 1 700 euros. Des écarts de tarifs qui se retrouvent également dans les leçons de conduite. Selon l’étude, une heure de conduite coûte 36 euros dans le Nord, alors qu’elle peut atteindre 70 euros à Paris !
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Une opacité dénoncée par l’Association de consommateurs qui a relevé les prix de 665 auto-écoles dans 45 départements entre avril et juillet 2019. « En Loire-Atlantique, on a trouvé un forfait ‘code + 20h’ à 950 euros à Nantes et un autre à 1 155 euros dans la même ville. Et même 1 355 euros dans une auto-école de Saint-Nazaire », rapporte Olivier Gayraud, juriste à la CLCV? auprès de Ouest-France.
La CLCV préconise d’inclure des critères qualitatifs dans l’affichage
« Les prix sont libres et notre enquête n’est pas une charge contre les auto-écoles. On se trompe si on ne regarde que les prix, il faut voir aussi la qualité pédagogique. Pour un même forfait, les prestations peuvent être assez différentes avec parfois des heures qui ne se font pas toutes sur route, mais aussi en simulateur », détaille le juriste. La CLCV préconise donc d’inclure des critères qualitatifs dans l’affichage et une présentation standardisée.