Impôts, assurance maladie : la reconnaissance faciale bientôt utilisée pour accéder aux sites administratifs
Dès novembre, les citoyens s’authentifieront grâce à leur visage pour accéder à certains sites de l’administration.

Du nouveau dans l’administration française. A partir du mois de novembre prochain, il sera possible d’utiliser la reconnaissance faciale pour accéder à certains sites internet de l’administration. Baptisé Alicem (Authentification en Ligne Certifiée sur Mobile), ce système sera disponible pour accéder aux impôts, au site de l’assurance maladie ou au service de retraite comme le détaille franceinfo.
Comment ça fonctionne ? Pour le moment, cette application sera disponible uniquement sur les mobiles Android équipé d’une puce NFC. Il est également impératif de posséder un passeport biométrique ou un titre de séjour délivré après mai 2012. Une fois le numéro de téléphone renseigné, chaque citoyen doit prendre son visage en photos sous plusieurs angles (tourner la tête ou cligner les yeux) et en vidéo. Les données obtenues seront alors comparées à celles du passeport biométrique.
Données personnelles
La France sera ainsi l’un des premiers pays européens à proposer cette nouvelle technologie afin de donner une identité numérique aux citoyens. Comme le rappelle Bloomberg, le ministère de l’Intérieur a affirmé que les données de reconnaissance faciale seront supprimées une fois le processus d’inscription terminé.
Concernant l’utilisation des données, le ministère de l’Intérieur se veut rassurant. « Les données personnelles sont uniquement enregistrées sur le téléphone portable de l’utilisateur, sous son contrôle exclusif. Avec Alicem, les données ne sont partagées qu’auprès des services en ligne auxquels l’utilisateur choisit de se connecter. Le partage n’est validé qu’après saisie par l’utilisateur de son code de sécurité ». Et de poursuivre : « Les données ne feront l’objet d’aucun traitement et ne seront pas transmises à des tiers ». Le ministère met en avant la simplification des démarches mais rappelle que la création d’un compte Alicem n’est pas obligatoire.
De son côté, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a émis quelques réserves. Elle estime qu’Alicem ne remplit pas toutes les obligations du Règlement général sur la protection des données (RGPD). En effet, ce dernier exige un consentement des utilisateurs comme le rappelle Le Figaro.