Micro-dons par carte bleue: les Français sont de plus en plus généreux
Le don à la caisse au moment de payer par carte est en pleine expansion. Les sommes ainsi récoltées font la différence dans les caisses des associations.

Lors du paiement de vos achats par carte bleue, le terminal vous indique parfois d’arrondir la somme pour faire un don à une association caritative. Ce mode de collecte, appelé micro-dons, est en plein développement en France. Selon la radio Europe 1, les Français ont ainsi donné sept millions d’euros par ce moyen de paiement. C’est deux fois plus qu’en 2018. Le don moyen est de 25 centimes.
Une croissance exponentielle qui s’explique surtout par le développement de ce système de don. Jusqu’à présent, seules quelques enseignes le proposaient. Certains poids lourds du secteur de la distribution s’y sont mis cette année comme Monoprix, les jardineries Truffaut ou les magasins de thé Kusmi. Le système est d’ailleurs simple à mettre en place, avec seulement un écran affiché sur le terminal pour valider ou refuser le don. Une fois le don et le paiement acceptés, l’argent part sur un compte bancaire dédié et la somme est ensuite reversée à l’association partenaire de l’enseigne.
Des dons cruciaux
Pour les associations, les sommes récoltées via l’arrondi solidaire sont loin d’être anecdotiques. En effet, pour l’association qui vient en aide aux enfants hospitalisés « C’est que du bonheur », 75 000 euros ont ainsi été récolés, via les terminaux CB de la chaîne de prêt-à-porter Celio. Selon Thierry Oriez, bénévole de l’association, « c’est considérable ! Cela va nous permettre de financer des installations de cuisines ou de salles de classe et donc d’améliorer les conditions de vie des enfants dans les hôpitaux ». « C’est absolument crucial », déclare-t-il à Europe 1.
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Si les Français donnent plus via le micro-don, ils restent quand même moins généreux. Selon un sondage publié fin septembre, la somme moyenne donnée en 2019 est de 225 euros contre 246 euros en 2018. La grande majorité des interrogés soulève le problème de la baisse du pouvoir d’achat pour justifier le fait qu’ils donnent moins.