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Coronavirus: la prime «Macron» pourra atteindre 2000 euros sous conditions

Le ministre de l’Economie s’était ouvertement déclaré lundi favorable à un déplafonnement de cette prime défiscalisée.

Crédit: iStock.

« Je ne sais pas si ce sera un doublement ou une simple augmentation. Je dis juste reconnaissons ce que nous devons à tous ceux qui travaillent », déclarait lundi 30 mars, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, sur BFMTV. 24 heures plus tard, mardi 31 mars, le même ministre annonce qu’elle sera bien doublée : les salariés pourront toucher jusqu’à 2 000 euros, mais sous conditions.

Jusqu’à présent le versement de cette prime défiscalisée de 1 000 euros était conditionnée à l’existence d’un accord d’intéressement au sein de l’entreprise. Cette condition a sauté tout récemment avec les mesures d’exceptions adoptées pour faire face à l’épidémie. Mais elle restera en vigueur en cas de doublement de la prime, indique le ministre Bruno Le Maire, toujours à BFMTV. La prime pourra être accordée chaque mois jusqu’au 31 août.

En visite dans une usine de fabrication de masques dans le Maine-et-Loire, mardi, le président Emmanuel Macron n’a pas voulu s’exprimer sur le sujet. Il a juste déclaré : « Le gouvernement annoncera à l’issue du conseil des ministres, demain, les modalités de la prime exceptionnelle que je souhaite verser aux salariés ».

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Modulation selon les conditions de travail

Par ailleurs, le journal Les Echos annonce mardi 31 mars qu’une ordonnance sera présentée en conseil des ministres mercredi 1er avril pour pouvoir moduler cette prime selon les conditions de travail, ce qui ne pouvait pas se faire jusqu’à présent. Par exemple, un salarié qui continue de se rendre sur son lieu de travail, parce qu’il n’a pas le choix, pourra avoir une prime supérieure à celle d’un salarié qui télétravaille.

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« Moi je suis favorable à ce qu’on récompense, à la fois par notre respect et notre considération (et c’est peut-être le plus important) mais aussi sous forme salariale et sous forme de récompenses monétaires, tous ceux qui nous permettent de vivre normalement », avait abondé lundi le ministre Bruno Le maire sur BFMTV.